Anais Lapel

Le travail d’Anaïs s’articule autour des médiums de l’image, du livre, et du multiple auto-édité. Dans le cadre d’expositions, elle conçoit des environnements pensés comme des décors, taillés à leur mesure. En se basant sur une collection d’archives visuelles et littéraires, de laquelle elle extrait des éléments qu’elle utilise au titre de document-source, elle élabore des récits, des propositions et des mises en scène narratives pensées dans la rencontre du document et de la fiction qu’il peut convoquer. 

Les récits qu’elle tente de transmettre s’intéressent à des mondes parallèles, à des diagonales du vide, des zones-tampons, des espaces en mutation et tentent de construire des liens entre l’actualité de tels espaces et l’avenir de régions voués à la désertification et à l’in-habitabilité. À coté d’une réflexion écologique et politique sur l’avenir de tels territoires, au cours de laquelle elle se penche sur des formes d’organisation sociale parallèle, émancipé de constructions tels que l’emploi ou la famille, elle s’intéresse au potentiel diégétique et poétique que convoquent de tels espaces et s’amuse à y formuler une archéologie du futur.